arthroses

La Thérapie Magnétique

   

MAGNÉTOTHÉRAPIE   

Connue et utilisée depuis l’Antiquité, la Magnétothérapie s’inscrit désormais au centre du retour en force des médecines douces, bio et naturelles.

1 – Qu’est-ce que la Magnétothérapie ?
L’utilisation des champs magnétiques continus à des fins thérapeutiques.

2 – Quelles sont les principales actions des aimants ?
Elles sont remarquables et au nombre de 3 : action anti-douleur, rééquilibre énergétique, magnétisation des liquides, notamment de l’eau.

3 – Que peut-on traiter ?
Tout ou presque, la magnétothérapie soulage les douleurs articulaires, musculaires et rhumatismales, les troubles circulatoires, les maux de tête, de dents, de gorge, les troubles digestifs ou intestinaux, et la liste n’est pas exhaustive.

4 – Est-ce à la portée de tous ?
Oui, la Magnétothérapie est une méthode simple et efficace, peu onéreuse, non invasive, à la portée de chacun et sans aucun effet secondaire. Il est toutefois déconseillé aux porteurs de stimulateur cardiaque et aux femmes enceintes d’utiliser des aimants.

5 – Est-ce réellement efficace ?
Oui, la magnétothérapie est réellement efficace, elle permet de combattre les nombreux maux du quotidien, de restaurer l’équilibre énergétique indispensable à une bonne santé et de redonner vie à l’eau pour le plus grand bienfait de nos cellules.

La magnétothérapie :

10 effets bénéfiques sur la santé

A mesure que l’homme est soumis à davantage de risques sanitaires, les types de traitement font leur apparition, les uns faisant mieux leurs preuves que les autres. Les pratiques délaissées d’hier en arrivent à prendre le pas sur celles actuelles et la médecine classique et moderne se voit aisément talonnée. De façon spécifique, les questions du bien-être au quotidien sont celles qui occupent le mieux le plateau des discussions car on estime qu’elles sont en avant-plan de tout réel problème de santé. C’est ainsi que l’on accorde une place d’honneur à l’ensemble des éléments qui relèvent de l’environnement immédiat. De même, recours est fait à de nombreuses pratiques parmi lesquelles la magnétothérapie occupe à ce jour une place de choix. Simple phénomène de mode ou pratique aux vertus avérées, les soins par les aimants ont connu un regain d’intérêt depuis plusieurs années. Ils ont longtemps été vus sous un angle purement traditionnel avant de recevoir un coup de pouce de par différentes études qui ont confirmé leur efficacité d’une part, et différents autres témoignages et cas de satisfactions qui ont conforté l’opinion dans l’option d’utiliser les aimants pour se soigner, d’autre part. Dans cette optique, les produits magnétiques sont connus pour soulager et guérir d’une multitude de pathologies. Ces composantes importantes de l’industrie de la santé en Asie, en l’occurrence au Japon et en Chine, incarnent une partie de plus en plus perceptible des alternatives en matière de médecine aux États-Unis et en Europe. Nous nous proposons dans cet article de revenir sur l’essentiel de cette pratique en vue d’en présenter les principaux bienfaits sur l’organisme.

Qu’est-ce que la magnétothérapie

La thérapie magnétique est une méthode sûre, non invasive de l’application de champs magnétiques sur le corps à des fins thérapeutiques. En d’autres termes, la magnétothérapie est l’utilisation d’aimants spécifiques pour aider les parties du corps qui sont affectées à guérir plus rapidement en augmentant les champs magnétiques autour d’elles. Les partisans de la thérapie magnétique croient que le sang est lui-même magnétique et que les aimants attirent et drainent du sang sain vers les parties à soigner. En outre, on pense que les aimants pourraient améliorer d’autres aspects de la vie en permettant par exemple de mieux dormir et bénéficier de nombreux autres avantages sans effets secondaires défavorables.

Les origines

Pendant des milliers d’années, l’émerveillement et la magie ont été associés aux forces mystérieuses exercées par des aimants naturels – roches riches en magnétite, aujourd’hui appelées pierre de magnétite. De nombreuses personnes attribuent la magnétothérapie au médecin et alchimiste Paracelse (1493-1543), qui a alors estimé que les aimants pouvaient « attirer » et extirper du corps les maladies, au même titre qu’ils ont le pouvoir d’attirer le fer. Cette appréhension est fortement soutenue, notamment par des écrivains et chercheurs, à l’instar de Charles Mackay, qui, dans son ouvrage « Extraordinaires illusions populaires et la folie des foules » paru en 1841, dit de Paracelse que «sa prétention à être le premier des magnétiseurs ne peut guère être contestée ».

Toutefois, Paracelse était également conscient du rôle important de l’esprit du patient dans le processus de guérison. Il écrit à cet effet: «L’esprit est le maître, l’imagination est l’instrument, le corps est le matériau plastique. L’atmosphère morale entourant le patient peut avoir une forte influence sur l’évolution de la maladie. Ce n’est pas la malédiction ou la bénédiction qui fonctionne, mais l’idée. L’imagination produit l’effet. » Paracelse était apparemment bien conscient de l’effet placebo.

Le développement qu’a connu l’Angleterre au XVIIIe siècle avec les aimants en acier au carbone, plus puissants que les aimants naturels, a apporté un regain d’intérêt dans les pouvoirs de guérison par les aimants, et parmi ceux qui s’y intéressent, MaximilianHell, un professeur d’astronomie à l’Université de Vienne en Autriche.

Le professeur Maximilian fait plusieurs cures en se servant des aimants en acier, mais il a rapidement été éclipsé par un ami qui a emprunté ses aimants pour traiter une jeune femme souffrant d’une maladie mentale grave. Cet ami répondant au nom de Franz Mesmer (1734-1815), obtint presque automatiquement une promotion généralisée de sa théorie du « magnétisme animal » à partir de son succès obtenu grâce à ce que l’on désignerait comme « les aimants de Maximilian Hell ».Bien qu’il ait d’abord utilisé de vrais aimants, il a découvert par la suite, qu’il pourrait lui être possible de « magnétiser « pratiquement tout autre objet–du papier, du bois, du cuir, de l’eau – et produire le même effet sur les patients. Il conclut alors que le magnétisme animal résidait en lui-même, et que les différents matériaux aidaient simplement l’écoulement du « fluide universel » entre lui et les patients.

Franz Anton Mesmer connut tellement de succès à Paris qu’en 1784, le roi Louis XVI créa une Commission royale d’enquête pour évaluer les allégations du magnétisme animal, une commission dont les membres comprenaient entre autres Antoine Lavoisier et Benjamin Franklin.

Ils menèrent une série d’expériences aboutissant à la conclusion selon laquelle tous les effets observés pouvaient être attribués à la puissance de suggestion, et que «la pratique de l’aimantation est l’art d’accroître l’imagination par degrés. » Thomas Jefferson (troisième président des États-Unis), en arrivant à Paris peu après le rapport de la Commission, nota dans son journal: «le magnétisme animal est mort, ridiculisé. »

Ridiculisé, peut-être, mais pas mort. Mesmer lui-même disparu de la vue du public, mais la « magnétisation » a persisté sous diverses formes. Plusieurs précurseurs de la thérapie magnétique ont étudié l’hypnose et développé diverses formes de l’hypnothérapie. (La transe autrefois induite chez un grand nombre de patients de Mesmer est appelée aujourd’hui une transe hypnotique, et la plupart des dictionnaires définit mesmérisme comme un synonyme de l’hypnotisme.) Un autre Américain qui s’est intéressé à la guérison magnétique fut Daniel David Palmer, qui créa une école de cure magnétique éponyme dans l’Iowa au cours des années 1890. Ses idées sont développées dans le système de la chiropratique.

La plupart de ces sous-produits du mesmérisme, comme Mesmer lui-même, a cessé d’utiliser des aimants réels. Mais le développement de la technologie électrique à la fin du XIXe siècle, a marqué le grand public avec les pouvoirs mystérieux des champs électriques et magnétiques, et les aimants thérapeutiques connurent ainsi une renaissance, avec de nombreux « médecins » promouvant les aimants comme soulageant la douleur, améliorant le sommeil, et guérissant une grande variété de maladies. Le plus remarquable d’entre eux est le Dr CJ Thacher, dont le catalogue de vente par correspondance datant de 1886 proposait une variété de vêtements magnétiques, et un costume complet contenant plus de 700 aimants, fournissant «une pleine et entière protection de tous les organes vitaux du corps ».

Au XXe siècle, les scientifiques et ingénieurs ont développé de plus puissants aimants permanents. Il s’agit des aimants en Alnico dans les années 1930, des aimants en ferrite (céramique) dans les années 1950, et des aimants de terres rares dans les années 1970 et 1980. Les récents aimants de terres rares (néodyme, fer, bore) sont plus d’une centaine de fois plus puissants que les aimants en acier disponibles au cours du siècle dernier. Aussi bien les aimants en ferrite que les nouveaux types d’aimants ont eu un impact énorme sur la technologie moderne, mais ils ont également redynamisé l’intérêt à utiliser les aimants permanents pour la thérapie magnétique.

Fonctionnement des aimants

Il ya eu beaucoup d’explications logiques sur la façon dont les aimants fonctionnent. Une explication pour le succès de la thérapie magnétique a été la façon dont ils utilisent les champs magnétiques des cellules. Lorsqu’une maladie envahit le corps, elle entrave ces champs magnétiques de sorte à les désorienter dans les cellules. Les aimants interviennent pour permettre de réaligner ces champs, et deviennent de ce fait un facteur important dans le traitement des maladies.

Les aimants augmentent également la circulation sanguine en attirant et en repoussant les particules chargées dans chaque cellule. L’amélioration de la circulation augmente la quantité de chaleur produite dans le corps et permet le passage rapide des éléments nutritifs et de l’oxygène pour la partie concernée, ce qui accélère le processus de guérison. La chaleur produite permet également de réduire l’enflure dans les zones touchées du corps.

Toutes les explications tiennent la nature comme source des pouvoirs de guérison des aimants. Ils travaillent avec notre corps pour induire la guérison naturelle, sans effets secondaires, ce qui pourrait expliquer leur popularité croissante.

De nombreux professionnels de la santé soulignent que le corps contient environ 4-5 grammes de fer, dans le sang, dans une partie appelée hémoglobine, et dans les muscles, dans une partie appelée la myoglobine. L’utilisation d’un aimant augmente le mouvement de l’hémoglobine, ce qui accélère également le flux sanguin. Lorsque le flux sanguin augmente, les dépôts dans les parois des vaisseaux sanguins sont diminués et disparaissent finalement. L’élimination de ces dépôts permet au sang de circuler sans problème et diminue le risque d’hypertension artérielle.

Les bénéfices de la magnétothérapie sur la santé

La thérapie magnétique est couramment administrée au moyen de bracelets magnétiques, colliers magnétiques et autres bijoux magnétiques. Ces bijoux sont l’un des moyens les plus simples et les plus pratiques de bénéficier des aimants. Ils sont conçu pour positionner l’aimant sur ??la partie de la douleur ou à un point précis pour effets. Les bijoux magnétiques sont généralement fabriqués à partir d’aimants qui varient entre2500 et3000 Gauss d’intensité. Ils sont dans bien des cas conçus avec une base en acier inoxydable et sont en or ou argentés pour la durabilité. La thérapie magnétique s’administre également sous d’autres formes, notamment dans de l’eau, des oreillers, des semelles de chaussures, des genouillères, des mitaines et des correctifs. Voici différents cas dans lesquels un traitement magnétique s’avère bénéfique pour la santé.

1. Soulagement de la douleur

Les bracelets magnétiques et autres méthodes de thérapie magnétique sont utilisés pour soigner et soulager la douleur, en particulier les douleurs musculaires et articulaires telles que le syndrome du canal carpien, la douleur arthritique et la raideur musculaire. Ils interviennent également pour aider à soulager une douleur post-opératoire.

2. Anti-inflammatoire

L’efficacité de la thérapie magnétique a été prouvée dans la réduction de l’enflure et de la douleur associée à l’inflammation. Les bracelets magnétiques sont particulièrement populaires dans le traitement des douleurs musculaires et articulaires et dans la gestion de l’inflammation associée à l’arthrite.

3. Réglementation de la circulation sanguine

Les traitements magnétiques améliorent la circulation sanguine par leur interaction avec la teneur en fer dans les globules rouges. L’amélioration de la circulation sanguine à son tour augmente l’apport d’oxygène, l’élimination des déchets toxiques et améliore le processus de guérison naturelle du corps.

4. Stimulation Magnétique Trans-crânienne (SMT)

Il s’agit d’une nouvelle technique de thérapie magnétique expérimentale, qui emploie des champs magnétiques puissants pour stimuler la surface du cerveau. Les recherches cliniques dans ce domaine se focalisent autour de son potentiel dans le traitement de la dépression sévère, ainsi que la schizophrénie et l’épilepsie.

5. Évacuation du stress

La thérapie magnétique est pertinente pour aider à soulager le stress et soulager la dépression. Elle renforce en l’individu le sentiment de bien-être.

6. Raffermissement de la silhouette

La thérapie magnétique vient en aide aux personnes qui travaillent à perdre du poids et améliorer leur silhouette.

7. Énergie

Des recherches ont montré que les personnes enregistrent une augmentation de leurs niveaux d’énergie, après avoir subi la thérapie magnétique. La force et l’endurance sont ainsi optimisées.

8. Sommeil paisible et relaxant

Des personnes bien portantes ainsi que des insomniaques ont révélé avoir connu une amélioration de la qualité de leur sommeil pour les uns et une facilité à dormir pour les autres, après un traitement magnétique. Les aimants agissent sur le système nerveux pour favoriser une relaxation complète lors du sommeil.

9. Soins de la peau

L’usage des objets magnétiques favorise une meilleure hydratation, et participe à l’amélioration de la texture de la peau ainsi qu’à l’entretien de la chevelure.

10. Atouts digestifs

Les aimants interviennent aussi dans la digestion pour en faciliter le processus. Le traitement met à l’abri de troubles digestifs.

Des effets secondaires éventuels ?

Selon la FDA (Food and Drug Administration), les aimants utilisés pour la thérapie magnétique sont généralement considérés comme sains pour l’organisme.

Si jusqu’à ce jour, les effets secondaires sur la santé restent quasi inexistants, les aimants peuvent toutefois provoquer un dysfonctionnement ou des dommages dans les dispositifs médicaux implantés tels que les stimulateurs cardiaques, les défibrillateurs, ou les pompes à perfusion. Comme avec de nombreux objets métalliques, les aimants peuvent causer de graves dommages s’ils se trouvent dans le champ immédiat de certains appareils.

Par ailleurs, il peut y avoir des problèmes physiques tels que les blessures des tissus mous ou orthopédiques, notamment pour les aimants les plus épais, si ces derniers sont placés dans les zones comportant de la graisse.

En outre, s’appuyer uniquement sur ce type de traitement et éviter ou retarder les soins médicaux conventionnels pour le cancer peut avoir des conséquences graves sur la santé. Les personnes ayant peu de connaissances à ce propos ne devraient pas y recourir dans un but médical sans l’aide d’un professionnel.

le coeur

Crise cardiaque

L’infarctus du myocarde (crise cardiaque)




Communément appelé crise cardiaque, l’infarctus du myocarde est déclenché par l’obstruction de l’artère coronaire qui entraîne la destruction partielle du muscle cardiaque. On compte environ 120 000 cas par an. Il s’agit d’une situation d’urgence qui nécessite d’appeler le SAMU (15) pour une prise en charge rapide.  

Sommaire

  1. L’infarctus du myocarde, qu’est-ce que c’est ?
  2. Causes et facteurs de risque de la crise cardiaque
  3. Crise cardiaque : les signes
  4. Infarctus du myocarde : la consultation
  5. Examens et analyses complémentaires lors d’un infarctus
  6. Evolution de l’infarctus du myocarde
  7. Infarctus du myocarde : le traitement
  8. La lutte contre les facteurs de risque de la crise cardiaque
  9. Ne pas confondre la crise cardiaque avec…

L’infarctus du myocarde, qu’est-ce que c’est ?

L’infarctus du myocarde est la mort (nécrose) d’une zone plus ou moins étendue du muscle cardiaque (myocarde). Les cellules musculaires cardiaques de ce territoire ne parviennent plus à se contracter par manque d’apport en oxygène et meurent en quelques heures.

Le myocarde est vascularisé par les artères coronaires. Lorsque celles-ci se bouchent (caillot, thrombose ou spasme), le myocarde ne reçoit plus de sang et manque d’oxygène. Il souffre d’ischémie.

La gravité de l’infarctus tient surtout à son étendue : plus l’artère obstruée irrigue une zone importante, plus l’infarctus est grave. Si l’atteinte est très étendue, le fonctionnement de toute la pompe cardiaque est altéré. Il en résulte une insuffisance cardiaque plus ou moins aiguë, des contractions anormales ou anarchiques qui imposent le transfert dans une unité de réanimation car il y a un risque vital.

Causes et facteurs de risque de la crise cardiaque

L’infarctus du myocarde (IDM) est une des complications majeures de l’athérosclérose des artères coronaires. Il touche un homme sur cinq entre 40 et 60 ans, mais concerne également et de façon importante le sexe féminin et le sujet plus jeune.

En France, 30 % des décès sont d’origine cardiovasculaire. Dans 50 % des cas, il n’existe pas de facteur de risque connu au moment de l’infarctus.

Les facteurs favorisants sont connus : l’hypertension artérielle, l’hérédité, l’hyperlipidémie, le tabac, le diabète, l’obésité, l’hypothyroïdie, le stress…

D’autres causes plus rares peuvent être à l’origine d’un infarctus myocardique :

  • Une embolie coronarienne (migration d’un caillot de sang formé ailleurs) ;
  • Un exercice sportif violent ;
  • Des globules rouges en excès (polyglobulieconsécutive à la prise d’érythropoïétine notamment) ;
  • Une électrisation ;
  • D’autres affections coronariennes rares : périartérite noueuse, maladies de Kawasaki et de Takayasu…

Crise cardiaque : les signes

Le début peut être inopiné et brutal. Cependant, on retrouve une fois sur deux des signes précurseurs dont la prise en compte et le traitement peuvent éviter ou réduire la constitution d’un infarctus :

  • Aggravation brutale récente d’une angine de poitrine(angor) jusque-là bien tolérée ;
  • Apparition récente d’un angor avec douleurs spontanées prolongées.

L’infarctus du myocarde se manifeste le plus souvent la nuit ou au repos par une douleur d’apparition brutale. Cette douleur se situe dans la poitrine, en arrière du sternum. Intense, serrant la poitrine, angoissante (le malade a l’impression qu’il va mourir), la douleur peut se propager à la mâchoire, au bras gauche, aux deux derniers doigts de la main gauche, et parfois vers le dos ou le ventre.

Cette douleur ressemble dans sa nature à celle de l’angine de poitrine. Mais ici, elle est durable, beaucoup plus forte et résiste à la prise de Trinitrine en spray par exemple.

En pratique, toute douleur angineuse persistant plus de 30 minutes est suspecte et nécessite un électrocardiogramme.

Un essoufflement, des sueurs, une agitation, des nausées ou vomissements, un hoquet persistant, des éructations incessantes (rots) peuvent être associés.

Il est à noter que chez les femmes, les symptômes sont souvent moins évocateurs, l’infarctus se constituant plus lentement que chez l’homme.

Infarctus du myocarde : la consultation

Associée à une douleur caractéristique, la prise de la tension montre une chute de la pression artérielle associée à une diminution de l’écart entre la pression maximale et minimale (par exemple la tension passe de 16/8 à 13/10).

A l’auscultation cardiaque, les bruits du cœur sont sourds et rapides.

La perte d’efficacité de la pompe cardiaque provoque une accumulation de sang au niveau des poumons et l’infarctus du myocarde peut s’accompagner d’un oedème aigu des poumons (OAP). Dans ce cas, le médecin note une coloration bleutée des doigts et des lèvres.

Une fièvre modérée peut apparaître 24 heures après le début des troubles et s’estompe en quelques jours.

Examens et analyses complémentaires lors d’un infarctus

L’ÉLECTROCARDIOGRAMME (ECG)

L’électrocardiogramme (ECG) permet le diagnostic et précise la localisation et l’importance de l’infarctus.

LES SIGNES BIOLOGIQUES SANGUINS

  • Élévation des enzymes musculaires :
  • Troponine Ic (Normale < 0,35 ng/ml). C’est un témoin biologique idéal de l’infarctus du myocarde : il peut se détecter précocement (en 2 à 4 heures)et reste élevé 5 à 9 jours après le début. Il est spécifique du muscle cardiaque (même en cas de lésions musculaires ou rénales associées) ;
  • Créatine-phospho-kinase dans sa fraction MB spécifique du myocarde (CPK) ;
  • Transaminases ;
  • LDH (lactico-déshydrogénase) ;
  • Alphahydroxybutyrate déshydrogénase (HBDH) ;
  • Augmentation du nombre de globules blancs) ;
  • Elévation de la vitesse de sédimentation (VS).

AUTRES EXAMENS SPÉCIALISÉS

  • Electrocardiogramme continu (Holter ) à la recherche de trouble du rythme ;
  • Echographie cardiaque Doppler pour apprécier la taille du coeur et le retentissement de l’infarctus sur la fonction cardiaque ;
  • Angioscintigraphie cardiaque.

Evolution de l’infarctus du myocarde

L’évolution de l’infarctus du myocarde est plus ou moins favorable selon les antécédents du sujets (récidive ou infarctus du myocarde étendu), de la présence de facteurs de risques (grand âge, obésité, diabète, hypertension artérielle) ou de complications immédiates et le délai de prise en charge médicale.

Les complications possibles sont nombreuses et variées.

COMPLICATIONS PRÉCOCES

Lorsqu’il s’agit de récidives ou d’infarctus du myocarde étendus en raison du terrain : grand âge, obésité, diabète, hypertension artérielle ou parce qu’ils s’accompagnent de complications immédiates :

  • Choc non cardiogénique ou choc vagal.

Il s’agit d’une insuffisance cardiovasculaire dont le coeur n’est pas responsable directement mais qui peut aboutir à la mort.

Si l’infarctus atteint une zone étendue de myocarde (40 à 50 % de la masse myocardique), il peut provoquer la déchéance totale de la fonction cardiaque (10 à 15 % des cas). C’est la forme majeure de l’insuffisance cardiaque.

  • L’insuffisance cardiaque.

L’ insuffisance ventriculaire gauche est fréquente dans les premiers jours de l’IDM. Elle devient une complication lorsqu’elle entraîne des difficultés respiratoires importantes, une stase pulmonaire et un oedème aigu des poumons.

  • Les troubles de la conduction.

La nécrose d’une partie du myocarde gêne considérablement le passage (conduction) des influx électriques qui provoquent normalement la contraction du muscle cardiaque. Ces troubles de la conduction, aussi appelés blocs auriculo-ventriculaires, peuvent aboutir à un arrêt cardiaque.

Ils sont extrêmement fréquents : 90 % des IDM.

Tous les troubles du rythme peuvent se voir au cours de l’infarctus du myocarde :

La fibrillation ventriculaire : c’est la menace principale : le ventricule devient tout à fait inefficace et entraîne un arrêt circulatoire dont le seul traitement est le choc électrique.

La tachycardie ventriculaire : très grave, elle entraîne un état de choc et une insuffisance cardiaque. Elle doit être réduite d’urgence (anti-arythmiques, choc électrique).

La fibrillation auriculaire : elle est aussi très grave et doit être prise en charge.

  • Les ruptures du muscle cardiaque :elles sont rares (0,5 à 1 %) mais graves car le traitement chirurgical est très aléatoire.
  • Les accidents thromboemboliques :les embolies artérielles ou pulmonaires sont fréquentes et justifient le traitement anticoagulant à la phase aiguë de l’infarctus. Les signes de phlébite sont attentivement recherchés tous les jours.

En cas de fibrillation auriculaire, des embolies artérielles sont possibles, favorisées en outre par l’immobilité et la réduction du débit cardiaque : artères cérébrales (hémiplégie) etc.

COMPLICATIONS RETARDÉES

  • Le syndrome de Dressler :cette maladie inflammatoire se développe 3 à 6 semaines après l’infarctus du myocarde et se traduit par des douleurs thoraciques et articulaires, une fièvre, des épanchements de la plèvre et de l’enveloppe du coeur. Les anti-inflammatoires sont efficaces.

COMPLICATIONS TARDIVES

  • L’anévrisme ventriculaire :il peut se constituer quelques semaines après l’infarctus du myocarde. Il peut provoquer des troubles du rythme, une insuffisance cardiaque et des embolies.

Infarctus du myocarde : le traitement

AU MOMENT DE LA CRISE CARDIQUE

Le malade doit être évacué le plus vite possible vers une structure hospitalière. Appeler le SAMU au 15.

En attendant, et une fois le diagnostic établi ou fortement suspecté, les premiers gestes à faire sont l’administration :

Par ailleurs, il est possible d’administrer un sédatif contre l’anxiété et de l’oxygène.

En cas d’arrêt cardiaque, le massage cardiaque et le bouche à bouche doivent être commencés en attendant le SAMU. Idéalement l’utilisation d’un défibrillateur a se trouvant proximité peut être d’une grande aide.

Le transfert du patient doit se faire en ambulance médicalisée (SAMU/SMUR) avec un médecin qui pourra surveiller la perfusion, le tracé ECG permanent du malade et initier le traitement.

DANS L’AMBULANCE ET À L’HÔPITAL

Le premier objectif du traitement est d’essayer d’obtenir et le plus vite possible le passage du sang dans l’artère coronaire bouchée. Deux techniques sont utilisables :

  • La thrombolyse consiste à administrer dans la circulation des thrombolytiques, capables de “dissoudre” le caillot qui obture l’artère ;
  • L’angioplastie qui consiste à introduire une sonde à ballonnet dans la coronaire bouchée, afin de la dilater mécaniquement. L’angioplastie est suivie de la pose d’un stent.

Dès l’ambulance puis à l’Unité de soins intensifs cardiaques, un traitement complexe sera mis en place. Il associe le plus souvent :

  • Des thrombolytiquespar voie veineuse (sauf contre-indications) ou une angioplastie transluminale percutanée si cette technique est disponible ;
  • Des héparineset de l’aspirine pour fluidifier le sang et diminuer sa coagulabilité ;
  • Des opiacés contre la douleur (ex : morphinenalbuphine ou buprénorphine ) ;
  • Une sédation contre l’anxiété à l’aide d’un anxiolytiqueou d’un hypnotique ;
  • Une oxygénothérapie. Elle consiste à faire respirer au patient de l’air enrichi en oxygène pour améliorer l’oxygénation du coeur.

Auxquels on ajoutera éventuellement et selon les cas :

Si la zone nécrosée est supérieure à 40 % de la masse myocardique, l’évolution est le plus souvent fatale.

INFARCTUS DU MYOCARDE : SURVEILLANCE ET CONVALESCENCE

Une surveillance régulière et une hygiène de vie sont indispensables.

La convalescence débute à la sortie de l’hôpital et dure 2 à 8 semaines.

Durant cette phase, le patient devra retrouver progressivement une certaine activité physique, se réadapter à l’effort. Cette réadaptation peut se faire à domicile, en externe à l’hôpital ou dans un centre de rééducation spécialisé.

Ces mesures permettent souvent au patient d’atteindre une forme physique bien supérieure à celle qu’il avait avant son infarctus. La réadaptation cardiaque à l’effort va permettre de diminuer le travail du coeur dans la vie quotidienne. En effet, l’exercice physique diminue la fréquence cardiaque au repos et pour un même effort, après entraînement, la fréquence cardiaque monte beaucoup moins.

Le traitement au long cours associe des médicaments diminuant la fatigue du coeur et améliorant l’irrigation et l’oxygénation du coeur : bêtabloquant, inhibiteurs calciques, IEC, dérivés nitrés…à un traitement anticoagulant ou anti-agrégant plaquettaire.

Conseils pratiques et informations diverses

La lutte contre les facteurs de risque de la crise cardiaque

Elle doit être rigoureuse :

  • Arrêt du tabac ;
  • Correction de l’obésité ;
  • Correction des troubles lipidiques, notamment l’hypercholestérolémie ;
  • Traitement de l’hypertension artérielle ;
  • Traitement d’une éventuelle l’hyperuricémie;
  • Traitement d’un éventuel diabète ;
  • Arrêt des contraceptifs oraux ;
  • Lutte contre la sédentarité (ou l’absence d’activité physique) ;
  • Lutte contre le stress…

Il existe des associations de cardiaques dont le but est d’aider les malades à échanger des conseils utiles.

L’ALTITUDE

Le séjour prolongé en altitude supérieure à 1500 mètres est à éviter. La marche en montagne n’a cependant aucun inconvénient sur le coeur s’il est stable et s’il n’y a ni essoufflement, ni angor.

LE CLIMAT

Le séjour en bord de mer est bénéfique. Les baignades sont toutefois interdites si la température de l’eau est inférieure à 20°. Il faut éviter de nager au large et rester parallèle à la côte pour des raisons évidentes de sécurité.

LES CLIMATS TORRIDES SONT DÉCONSEILLÉS

L’exposition au soleil ne présente pas plus d’inconvénient que pour un sujet sain, sauf pour les patients traités par certains médicaments pouvant provoquer une hypersensibilité de la peau aux rayons solaires (Amiodarone).

Le froid peut déclencher des crises d’angor. Il faut éviter les efforts brusques ou les faire précéder d’un échauffement préalable.

L’EFFORT

Il faut éviter les efforts physiques après les repas et surtout pendant la digestion, car à ce moment l’apport d’oxygène au coeur est diminué au profit des intestins.

L’activité sexuelle peut reprendre sans inconvénient lors de la convalescence. On considère que l’activité sexuelle peut être reprise dès que le patient est en état de monter deux étages sans symptôme.

Les efforts dynamiques sont bénéfiques mais doivent être progressifs. L’esprit de compétition doit être évité. Les sports d’endurance permettent d’améliorer les capacités cardiovasculaires sans imposer d’efforts trop violents au coeur :

  • La marche tous les jours ;
  • Le “footing” (avec précaution) ;
  • Le cyclisme ou le vélo d’appartement ;
  • La natation (éviter l’eau froide) ;
  • Le golf ;
  • La pêche (sauf en plongée) ;
  • Le yoga ;
  • La gymnastique en évitant les exercices impliquant un “blocage respiratoire” et les rythmes trop rapides.

LES TRANSPORTS

La conduite automobile constitue une source de stress. Après la sortie de l’hôpital, il ne faut la reprendre que progressivement en étant accompagné.

En général, le voyage aérien est un moyen de transport pratique, rapide et bien toléré qui convient bien aux patients cardiaques.

La pressurisation dépend du type d’appareil et de l’altitude. Dans les avions pressurisés il existe une “altitude cabine” maintenue entre 800 et 1500 mètres.

Les contre-indications aux transports aériens :

  • L’insuffisance cardiaque décompensée ;
  • Un syndrome de menace ;
  • Un infarctus du myocarde dans les 15 premiers jours ;
  • Un bloc auriculo-ventriculaire non appareillé entraînant des syncopes ;
  • Un coeur pulmonaire (embolie pulmonaire, insuffisance respiratoire aiguë).

Le coronarien doit avoir sur lui de la Trinitrine . S’il a déjà présenté des poussées d’insuffisance cardiaque, il doit avoir sur lui un diurétique d’action rapide (Furosémide)

Durant le vol, en cas de douleur angineuse, le patient doit prendre de la Trinitrine. Si la crise ne cède pas, ou en cas d’oppression thoracique, l’inhalation d’oxygène par masque s’impose.

LA REPRISE DU TRAVAIL

Tout doit être fait pour une reprise rapide du travail antérieur, sauf en cas de travaux musculaires lourds incompatibles avec l’état cardiaque. La reprise du travail est plus facile lorsqu’il s’agit d’une activité sédentaire et intellectuelle.

L’aptitude au travail peut être évaluée en fonction des résultats de l’épreuve d’effort. Une reconversion professionnelle est parfois nécessaire.

Ne pas confondre la crise cardiaque avec…

Chez un sujet jeune, sans antécédents, une intoxication aiguë par des amphétamines, la cocaïnel’ecstasy … doit être suspectée.

La douleur de l’infarctus myocardique peut parfois prêter à confusion avec la plupart des urgences du thorax et de l’abdomen : embolie pulmonaire, péricardite aiguë, pneumothoraxpleurésie, pneumopathie aiguë, oedème aigu du poumon (OAP), colique hépatique, pancréatite, perforation d’organes creux, infarctus mésentérique, dissection aortique…

Certains infarctus du myocarde ne s’accompagnent pas de douleur thoracique et sont découverts par l’électrocardiogramme lors d’un OAP, d’un collapsus ou d’un accident vasculaire cérébral.

Ecrit par:

Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso

Ecrit par:

Dr Lyonel Rossant

Ecrit par:

Révision médicale effectuée par le Dr Jesus Cardenas

Mis à jour le 22 février 2017

Sources :

Prise en charge de l’infarctus du myocarde à la phase aiguë en dehors des services de cardiologie – Version courte du texte des recommandations – Haute Autorité de Santé